• Petit cafard

    Mais oui ça arrive

    Ce soir c'est la faute à Verdi

    Sa musique, ses opéras toujours dramatiques me plongent dans des zones abyssales

    Et sachez le, les abysses c'est 4000m de profondeur...

    De froid et d'obscurité bleue...

    Verdi c'est toujours dramatique

    On s'y meure d'amour, de trahisons, de respect et d'honneur

    Et on y meure toujours en grand, même très grand.

    Souvenir

    Trois heures du matin, place de l'Opéra à Paris

    Années 80

    Ma sœur et moi équipées pour tenir un siège (manteaux, caches nez, thermos de café..)

    Prenons notre numéro d'ordre dans la queue

    Regardons nos voisins.es d'attente

    Echangeons quelques mots

    Prenons patience

    Sommes heureuses

    Il faut maintenant attendre l'ouverture des guichets à 11h du matin

    Ainsi souvent nous avons assisté au réveil de la ville, au jour qui se lève, la place qui s'anime dans l'indifférence bien parisienne des passants

    Ces heures de queue passées dans la nuit et le froid

    Gravées en moi comme des trésors 

    Tant pour leur coté insolite que par le partage avec ma grande sœur partie il y a maintenant 35 ans

    Ou la la, c'est comme si c'était hier

    Années bonheur

    Souvent nous avons attendu des places pour Verdi

    C'était à cette époque le seul moyen pour avoir des billets et en particulier des billets pas chers...

    Ce soir c'était Ernani sur France musique

    Au détour d'un air, le petit chagrin a refait surface pour un temps court mais bien vif

    Finalement le deuil est un mécanisme curieux

    Jamais bien terminé

    Je ne peux tout de même pas arrêter d'écouter Verdi pour ne pas risquer le petit blues.

    C'est si beau Verdi...

    ça vaut bien quelques larmes.

     

     


    Tags Tags : , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :