-
La douleur des autres.
Salut comment tu vas aujourd'hui?
Pas bien mais ce n'est rien mes problèmes de coeur à coté des tiens
Une autre
j'ai honte quand je sais ce que tu traverses.
En 1987, je venais de perdre successivement mon beau frère, mon père et ma soeur.
Térassée.
Je rencontre une copine de chant
tu n'as pas l'air d'aller
non je divorce
et alors
alors j'en peux plus, c'est dur.
mais de quoi tu te plains tu es vivante toi.
Oui j'ai dit ça, dur à entendre surement, évidence pour moi. Elle n'a pas du comprendre.
Rongée par ma douleur la sienne me paraissait ridicule.
Revenons au présent
Ma situation n'a rien d'enviable certainement. Elle n'enlève rien à la douleur des autres. Mes copines tout particulièrement.
Comment leur dire qu'elles ont droit à leur souffrance?
A la reconnaissance de cette souffrance
Ne mesurons pas, ne hiérarchisons pas.
Que la meilleure de vos amies ou une parfaite inconnue ait une vacherie ne change pas vos douleurs.
Juste, peut-être ont-elles une place différente.
Relativiser n'empêche pas de souffrir.
C'est le regard qui diffère.
Je m'en suis souvent servie de ce regard dans les autres temps de la maladie.
La douleur grande, petite, sourde, aiguë, c'est toujours une immense solitude
Et vous mes amis(es) vous avez le droit de parler, de m'en parler même.
Ma situation ne peut me fermer à l'autre, au contraire.
J'adore écouter.
Tags : douleur, solitude, relativiser
-
Commentaires
En effet , la douleur est et reste une expérience intime qui ne se partage pas. Face à elle la solitude est reine. La nommer, en parler peut être important, échanger en échanger, ne pas laisser l'autre seul face à son désarrois s'il le souhaite. Cela seul me parait important. Savoir les autres à ses cotés peut aider à vivre, passer un temps, mais comme tu dis au fond, ça ne diminue rien .