• Et si je rechute?.. mais c'est fait.

    De l'importance d'une rechute quand on a soi même arrête son traitement...

    La lettre à mes médecins, je l'ai envoyée

    Juste l'envie, le besoin même de dire les difficultés, la culpabilité. Juste l'envie de redevenir actrice de cette vie compliquée, juste l'envie de voir comment ça se passe.

    J'ai vu, j'ai été très heureuse.

    Je me croyais guérie, vraiment guérie.

    Quand le nouveau diagnostic est tombé... Et alors, l'arrêt du traitement?

    Est ce ma faute?

    Non cela aurait juste différé la rechute a dit une des oncologues.

    Bon alors tant mieux.

    La peur des effets secondaires est revenue, vite je l'ai stoppée.

    Aujourd'hui le traitement arrive sur un corps sain (!), rétabli, dynamique.

    Il y a sept ans le traitement arrivait sur un corps épuisé par les interventions, les chimiothérapies, le stress et tout le reste.

    Et puis, on ne vous mettra pas la molécule que vous n'avez pas supporté dit encore l'oncologue.

    Merci

    Dans une salle d'attente à Toulouse au moment de ma décision d'arrêt du traitement

    Une dame assise à coté de moi :

    Dans la discussion vient le sujet délicat ; j'ai arrête mon "fémara" lui dis je et vous? 

    Moi j'ai arrêté au bout de six mois et je ne l'ai dit à personne.

    Médusée... depuis trois ans elle vient ici tous les six mois et joue la comédie disant que tout va bien. Elle repart avec ses ordonnances achète ses médicaments, les jette et nourrit les statistiques des femmes qui ont bien supporté la chose. 

    Consultation : je raconte mon étrange conversation de salle d'attente. 

    Oui on sait qu'à peu près un tiers des femmes arrêtent ( 50% quand le "femara" suit immédiatement la chimio ai-je lu!). Un monde de femmes souffrantes que l'on inscrit dans les statistiques et à qui on fait la leçon quand elles arrêtent et le disent haut et fort.

    Confortée dans ma décision.

    Mais alors puisque c'est si difficile que propose t'on?

    Que faire de tout ça?

    Aujourd'hui la différence est énorme, ma vie dépend de ces traitements. Je ne suis plus une statistique que l'on coche sur un dossier. Je suis redevenue une malade. Le temps n'est plus aux hésitations et apitoiements divers. Il faut y aller.

    Je le sens très bien, je ne lutte plus contre ces effets quand je les ressens, j'essaie de les traiter par le mépris au pire et au mieux de les accompagner.

    Ce sont de nouveaux aspects de ma vie, ils s'impriment dans mon corps. J'apprends, je suis curieuse, ça m'a toujours sauvé cette curiosité.

    Et ce n'est pas si difficile.

    Vous pensez que je suis envahie par ces histoires, mais non.

    je vis bien, je sors, je suis à la montagne, au théâtre, je fais la sieste, je...

    Simplement de temps à autre, une idée fulgurante me traverse. Je ne m'y attends pas. Je fais alors taire mon esprit, au besoin je l'engueule et je reporte mon énergie sur ce que je suis entrain de vivre, sur les gens qui m'entourent, les idées qui veulent prendre la place ne la trouve pas. C'est tout un art et je m'y exerce pour que ma vie et celle de mon entourage soit bonne et heureuse.

    J'ai suffisamment envahit tout le monde, il faut passer à autre chose. Ce blog me le permet.

    Vous qui me lisez vous m'aidez, je ne sais pas qui vous êtes, parfois certains ou certaines m'écrivent. Alors là je sais, c'est toujours bon.

    Parfois il me suffit de savoir que je suis lue.

    Curieux non comme mécanisme?

    Une autre fois je dirai l'importance d'être lu pour ceux et celles qui écrivent.

     


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