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Un an déjà
Oui, c'était il y a un an
Non je te demande de rester chez toi avec les info que j'ai sur ce virus qui circule
Je ne dois plus sortir?
Evite, c'est le seul moyen
J'ai fait, puis le confinement est arrivé pour tous, j'avais juste pris un peu d'avance
Pas de mauvais souvenirs de ce premier confinement
Une hyper activité (repeindre les WC, nettoyer à fond la galerie vitrée et ses stores un peu beaucoup empoussiérés etc)
Le soir à 20h rendez vous aux fenêtres
Applaudissements chaleureux, échanges avec les voisins.es
Petite marche quotidienne aux heures vides de monde
Et l'espoir que tout cela serve à quelque chose
Depuis, ça s'est gâté
Pas de sortie de crise en dehors d'une possibilité de vaccin
A l'horizon impensable
Alors,
Les longues journées solitaires se sont installées
Avec leur lots de petits bonheurs/malheurs,
Les alternances moral/blues, occupations/farniente forcé
Les piles de livres, podcasts, films, ordi, carnets de notes
Tenter d'y trouver du positif pour rester debout
Pour nous qui ne sortons pas travailler, ce qui a disparu
Ce sont les autres
Remplacés par leur image sur les écrans
Leur voix dans nos téléphones
Enfin bénie toute cette technologie jugée auparavant envahissante
Une inaction délétère a succédé à l'hyper activité du début
Si j'avais maintenu le rythme j'aurais probablement refait tout l'appartement.
Je ne l'ai pas maintenu
Les bouffées d'oxygènes ont été les séjours à la montagne ou la pression virale ne se fait pas sentir (malgré une présence certaine)
Regarder et mesurer cette chance
Pouvoir échapper à la ville toxique
A l'enfermement dans l'appartement sans jardin
Et, depuis un an les seuls déplacement ont été vers ce petit coin merveilleux
Mais solitaire, oh combien.
Comment tu vas? (mon amie A.vivant à Paris)
Bof et toi?
Bof aussi on est en Bourgogne pour une semaine ça fait du bien
Et le boulot c'est comment?
C'est à la maison, plus de réunions, les étudiants morts de solitude, l'université à la dérive
Merde alors, pas terrible
Non, je me ratatine, je bosse à la maison ou à la fac, et le soir 18h30 à la maison
Physiquement t'es comment
Je te dis je me ratatine, l'absence d'activités physiques me rend molle et je n'ai ni envie,ni pas envie, c'est autre chose c'est comme une anesthésie, on ne voit plus personne et tout devient lié à un effort. Je ne peux me plaindre, j'ai l'appart parisien sympa, et la maison en Bourgogne, mais....
Exact, je ne peux ni dire que je ne vais pas bien ni que je vais bien, c'est curieux et l'énergie se barre
Oui, avec L. on essaie de faire des projets, sans projection véritable
C'est pour ça qu'on a décidé de réserver notre gite à Gindou que le festival se tienne ou non, (pigeonnier avec piscine dans un cadre merveilleux) ça donne une perspective cet été. On a eu l'impression d'avoir un projet... et ça nous a rendu heureux
Quand nous verrons nous?
Je ne sais pas, curieusement ce retrait à la maison me donne le vertige à l'idée de reprendre des trains des métros et tout ce qui va avec le déplacement
Je comprends, bon on va y arriver quand même
Oui allez, bon week-end à tous les deux et à très vite...
Que dire, que vivre, un quotidien un peu mou, brisé par quelques réunions "zoom" dans les activités maintenues. Une léthargie faite de la monotonie des jours, leur réplication sans grands changements. Et malgré tout une situation luxueuse à l'égard de bien d'autres (lecture, musique, films, appart vaste et confortable, maison à la campagne etc)
Notre vie a changé, nous avons cru à un passage rapide de la pandémie, nous avons admis, mis en pratique
Aujourd'hui c'est apprendre que ça va durer sous des formes diverses peu connues et s'adapter sans attendre le retour à "avant" qui ne viendra pas.
Tags : pandémie, vie quotidienne, avenir
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