• On est dimanche, Bach et au piano : Glenn Gould

    Doux réveil ce matin avec France Musique et l'ami de toujours, Jean Sébastien et le piano intransigeant et marmonnant de Gould

    Instants de grâce

    Hier, journée hétéroclite

    Matin 10h, en route pour le rappel de vaccin dans un centre de notre périphérie paloise. C'est fait, bien fait, vite fait

    Soulagement (vous n'imaginez pas à quel point le soulagement), puis route vers un petit village du nom étonnant de "Pomps". Là bas retrouver mon amie C. et sa mère dans la grande maison familiale pour un petit repas à la campagne. Première sortie depuis longtemps (en dehors des virées Ariégeoises)

    Avec ma nièce S. pour chauffeure (pas chauffeuse, quand même difficile ce féminin) au volant de sa "mini " noire, voiture mythique oh combien et, fort agréable (je découvre).

    Papotages familiaux en campagne, petit air de vacances, maisons béarnaises toute de galets vêtues, champs ondulants, bois, et un brin de soleil.

    Là bas, amical coin du feu et repas de campagne de chez nous : garbure, confit de canards et petites saucisses (chipos a dit C), haricots verts du jardin.... Quatre, à distance pour tomber le masque dans la cuisine et oui covid en embuscade toujours... C. l'a eu il y a quinze jours, mais la maman non. Alors on continue le traditionnel cycle : lavage mains et masques...

    Retour tranquille vers la ville.

    Vite aller chercher du café chez Marc et là , effarement : la foule, le monde, jamais vu ça, le centre ville noir de monde, la queue devant les magasins, une trentaine de personnes devant le marchand de cookies en haut de ma rue (oui que des cookies, et rien d 'autre c'est sa force). Mais que se passe-t-il? d'accord les gens en ont marre d'être enfermés, ce sont les vacances, il y a du soleil (venu inonder cette animation grouillantes)... mais madame, les galeries marchandes sont fermées... ah oui c'est donc cela. Où se promener si les galeries de la périphérie sont fermées, et bien en centre ville. Ce centre moribond tout à coup devenu objet de curiosités et de convoitises. Les parents, les enfants, les familles, les jeunes et les vieux déambulant devant les bars fermés. Foule bonne enfant bruissante de toutes ces conversations et de rires aussi. Métamorphose. Cette cohue me renvoie chez moi ( un peu agoraphobe je suis) mais m'a rendue heureuse un instant. Et si on les laissait fermées ces galeries... si on voyait revenir la vie au centre... elle est là la preuve... il suffit d'un week-end et c'est tout vu. Un rêve probablement...

    Réfugiée dans mon antre : rugby, le tournois est commencé, Angleterre/Italie. Ces pauvre italiens ont pris la "branlée" mais moins qu'avec le quinze de France le week-end précédents. Ils se sont battus vaillamment, ont même marqué trois essais. Contre l' Angleterre c'est honorifique. Bon d'accord je ne jetterai qu'un œil au suivant Écosse/Pays de Galles. Je ne vais quand même pas rester scotchée sur mon canapé tant d'heures...

    Quelques coups de fils, lecture (l'excellent dernier Florence Aubenas) et à vingt heure opéra sur France musique, Tosca. Vite canapé à nouveau et trois heures de musique et de solitude émerveillée. Une pensée pour mon compagnon là bas, à Nantes s'occupant d'une mère peu coopérante à l'organisation de sa vie de dépendance.

    Après Tosca, de larges extraits de Mimi, puis fin de la parenthèse opératique.

    Coup d’œil sur ma messagerie . Facebook dit, Message de Dodo, "j'ai pensé à toi en écoutant l'entretien de Barbara Stiegler sur son nouveau livre De la démocratie en pandémie : Santé, recherche, éducation" et hop je m'installe à mon bureau, devant la grande fenêtre. Dehors la place désertée dans les lumières  de la nuit rendue à elle seule, pas une voiture, pas une personne, juste les arbres, les arcades de pierre, les réverbères, la rue et moi chez moi, au chaud, dans le halo de ma lampe de bureau devant mon écran. Atmosphère atmosphère...

    J'écoute jusqu'au bout, me trouve en phase totalement, en phase absolument avec cette femme (que j'avais découverte récemment dans une émission de la cinq) à la pensée philosophique originale, fouillée, argumentée, lumineuse. Elle doit être une excellente prof car la complexité de sa réflexion loin des simplismes  racoleurs est fertile et passionnante. j'adore. Merci ma Dodo d'avoir pensé à moi, tu me connais bien. Il est tard la nuit bien avancée, mais ces moments ont une acuité particulière, donnent une perception unique. Je comprends ceux et celles qui n'écrivent que la nuit.

    Et moi das une autre vie je serai  chanteuse d'opéra passionnée de philosophie. C'est promis.

    Cette journée m'est apparue curieuse car elle ramassait en une douzaine d'heures mille et une parties qui peuvent constituer ma vie et ma réflexion. Sereine et heureuse à sa sortie... c'est ainsi

     

     


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