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Mais quelle erreur...
De vouloir écouter la tribune des critiques de disques consacrée au 8ème quatuor de Beethoven
Tout en lisant son courrier
Et l'hebdo du magazine Rose
D'abord le saisissement qui s'opère lors de l'écoute de certains passages me laisse tremblante d'émotion, m'obligeant à arrêter toute activité qui n'est pas de l'écoute.
Impossible de ne pas prêter l'oreille aux 6 versions du mouvement lent
Une merveille à écouter en boucle
Génie de la poésie et délicatesse en marche
Ode mélancolique qui tire les larmes
Un sanglot même, tellement est violente l'émotion.
Après cette écoute je replonge dans l'actualité des cancers
Après ça, pas bien armée pour lire que mon traitement statistiquement a fait passer de 12 à 24 mois le moment des rechutes
Pour moi au bout des 24 mois les tumeurs ont carrément régressé
Car vous le savez l'individu échappe à la statistique
Et je lis aussi combien de femmes vivent des années avec leurs métastases
Leur cancer incurable
Juste dans le sursis qui peut durer des années
Je me retrouve dans ces témoignages
Je suis, ou je serais malade et personne ne le voit
Quand personne ne le voit il devient parfois difficile de se dire fatiguée
L'entourage ayant pris l'habitude de vivre à vos cotés
Trouver naturelle la bonne mine
Attendre que la vie continue avec l'énergie...
Finalement c'est la contradiction qui peut exister entre chronicité et forme aiguë.
Réflexion d'une après midi pluvieuse, venteuse, froide
A force de ressasser je risque de vous lasser
Pardon, c'est parfois incontournable
Et puisque ça va durer des années autant que vous vous y habituiez...
Et pour ne rien vous cacher le quatuor qui a gagné à la Tribune est le Hagen mais mon préféré fut le quatuor Ebène.
Tags : Rose, Quatuor Beethoven.
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